« La paresse a un avantage : ça demande peu d’efforts. »
Garfield est le chat roux le plus célèbre au monde. Créé par Jim Davis, ce personnage truculent est doté de tous les défauts possibles, mais reste profondément attachant et drôle !
Création de Garfield
Le personnage du chat roux Garfield est né de la plume de Jim Davis, un dessinateur de bande dessinée américain. L’auteur travaillait déjà sur un personnage cynique d’insecte, mais sur des conseils avisés d’un éditeur, il décida de concentrer son personnage principal sur un chat, puisque les personnages de chiens étaient déjà présents et fonctionnaient bien. Et puis l’auteur a une affinité particulière avec les chats, en ayant eu jusqu’à 25 de ces félins pendant sa jeunesse ! De quoi avoir un oeil particulièrement aiguisé sur les chats !
La première apparition en 1976 de Garfield fut un succès et se présentait (et se présente toujours) sous forme de comic strip (bande dessinée de quelques cases seulement).
Jim Davis aurait d’ailleurs nommé son personnage en référence à son grand-père portant le même nom et au président américain James Garfield.
Le personnage de Garfield
Acariâtre, cynique, gourmand, voleur, gros, menteur, égoïste, paresseux, Garfield cumule les défauts et fait pâtir de sa mauvaise foi son maître Jon, le chien Odie et Nermal le mignon chaton. Il a une haute estime de lui-même et a une philosophie bien particulière de la vie. Il déteste le vétérinaire, les légumes, et surtout les régimes !
C’est un chat roux tigré, obèse (16 kilos), qui, au fil de son évolution, se tient sur ses 2 pattes arrière de manière anthropomorphique.
Il adore Noël, son nounours Pookie et les lasagnes, car, selon son histoire, il serait né déjà gros dans un restaurant italien. Son régime alimentaire est catastrophique car c’est un adepte de la junk food (chips, hamburgers, soda, glace, café). Bref, tout ce qui est absolument déconseillé pour un vrai chat !
Il parle par bulle de pensées, ce qui entraîne toujours des situations cocasses car son maître Jon ne peut le comprendre.
L’apparence de Garfield a sensiblement changée au cours des années. Sa première apparence le faisait apparaître comme un gros patapouf désoeuvré blasé, pour devenir un peu plus dynamique et plus cynique.
Au-delà de l’aspect comique à la lecture, Garfield est un véritable miroir de la société, que surtout les amateurs de chats pourront apprécier à sa juste valeur. Jim Davis a sciemment exclu de son œuvre les thèmes politiques ou d’actualité, ce qui ancre son œuvre dans une sorte d’ universalité.
Quelle est la race du chat Garfield ?
Bien que la robe du truculent animal soit rousse et tigrée, ce qui pourrait nous amené sur le terrain du chat de gouttière, le faciès de Garfield est largement inspiré de la race de chat Exotic Shorthair (race de persan à poils courts). En effet, avec ses yeux globuleux, son aspect trapu, une grosse tête exagérément aplatie et court sur patte, l’exotic shorthair est aussi reconnu pour son caractère doux et placide, voire feignant !
Un succès quasi éternel !
Grâce au format court du comic strip, l’humour dans les bandes dessinées de Garfield est très percutant et ciblé. Avec ou sans parole, l’aspect psychologique et comportemental sont surtout la marque de fabrique du gros chat.
Aujourd’hui, Garfield est une véritable poule aux œufs d’or pour son auteur ! Ce comic strip est toujours édité dans plus d’une quarantaine de journaux américains. Le personnage est présent sous forme de BD dans plus 110 pays et il serait admis que plus de 273 millions de personnes au monde auraient déjà lu un comic de Garfield.
Les mésaventures du chat ont même été déclinées sous forme de roman pour les plus jeunes.
Jim Davis a d’ailleurs créé une société de merchandising, Paws Inc, ce qui a poussé Garfield vers la postérité ! Avant son rachat par Viacom (aujourd’hui Paramount), la société possédait 97 contrats de licences !
Garfield en quelques chiffres
– En 1981, 3 BD figurent parmi les livres best sellers, 7 en 1983.
– En 1998, c’est aussi une exposition pour lui tout seul «Garfield, vingt ans et toutes ses dents» au Centre Belge de la Bande Dessinée à Bruxelles.
– En 1981 et 1985, la National Cartoonist Society décerne à Jim Davis le prix du meilleur strip humoristique.
– En 1983, 1984 et 1985, ce sont 3 Amy Awards dans la catégorie meilleur film d’animation hors catégorie.
– La télévision et le cinéma se sont emparés du gros chat roux, avec succès puisqu’il existe 13 séries animées pour la télévision dont 131 épisodes sont diffusés à travers le monde dès 1998 et c’est aujourd’hui une foultitude de séries animées et 6 films sur grand écran, dont le célèbre Bill Murray prête sa voix !
Toutefois, l’accueil au cinéma est très mitigé, les films récents sont régulièrement récompensés aux awards des pires films ou suites de l’année en 2004 et 2006 !
En France, les 76 BD de Garfield sont éditées chez Dargaud, et ce depuis 1984. Prix de 11,95€ l’album en 2024.
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