Pourquoi écrire un article sur la pension animalière et insister sur le professionnalisme ?
Il est vrai que d’un point de vue extérieur, nous passons nos journées à chouchouter, caresser et jouer avec des chats. Au-delà de l’aspect idyllique, être pensionneur ou petsitter professionnel, c’est un vrai métier, qui demande des connaissances et des compétences sérieuses.
Partir en vacances quand on a un chat peut s’avérer compliqué, surtout pour les longues durées ou bien lors d’un total imprévu de la vie quotidienne (décès, hospitalisation, déplacement professionnel). Alors pourquoi confier son chat à un professionnel ? Nous allons tenter de vous éclairer sur ce sujet de fond.
La sécurité et la tranquillité
S’il est important de souligner le premier point, c’est bien la sécurité qui prime !
En pension, l’animal n’a aucune possibilité de s’échapper puisque l’établissement dans lequel il a été confié répond à des installations spécifiques et adéquates, respectant les lois en vigueur. Ces lois veillent au bien-être animal ainsi qu’à l’aspect sanitaire et vétérinaire des installations.
Il y a également la tranquillité. Le client est sûr que son animal est totalement pris en charge, quoi qu’il arrive, alors qu’avec des particuliers (développé plus bas), il y a toujours des aléas. Enfin, l’environnement proposé est parfaitement étudié pour répondre aux besoins naturels du chat, même si ce n’est pas son environnement habituel.
La seconde solution pour faire garder son animal, c’est le petsitting, ou la garde à domicile en français. Cela nécessite toutefois de laisser les clés de sa maison aux « petsitters » (gardiens d’animaux, professionnels ou non).
Ce type de prestation de garderie inclut une ou deux visites quotidiennes à votre domicile pour s’assurer que tout va bien, nourrir et câliner le chat, nettoyer la litière, etc.
Plus économique que la pension, elle nécessite une plus grande vigilance quant au choix de la personne recrutée, mais nous y reviendrons plus bas dans un autre chapitre.
Laisser son chat chez quelqu’un d’autre peut être source de stress, tant pour le logeur que pour l’animal. La pension ou le petsitting sont donc une excellente réponse pour la garde d’un chat, sans trop bouleverser son univers.
La compétence du pensionneur ou du petsitter
Être pensionneur d’animaux, ça ne s’improvise pas ! Ce métier requiert des compétences et des certifications qui ne sont pas à la portée de tout le monde et qui demandent un investissement personnel et professionnel 7/7 jours. Rédhibitoire pour certains, mais travailler avec le vivant, c’est ainsi.
Le pensionneur ou le petsitter dispose d’une formation spécifique (CCAD/ACACED), renouvelable tous les 10 ans pour les mises à jour. L’ouverture d’une pension pour chat n’est possible qu’en possession d’une attestation/certification de capacité et de connaissances, ou bien d’un diplôme issu milieu animalier (agriculture, élevage, etc.).
L’examen du CCAD ne nécessite aucun niveau scolaire ou de diplôme spéciaux. Depuis peu, il est valable au niveau national et non plus au niveau régional. Il est obligatoire pour exercer à titre commercial une activité en lien avec les animaux.
Un métier strictement réglementé
Une pension féline est une activité encadrée par les articles L.216-4 à L216-8 du Code Rural et de la pêche maritime.
La Direction Départementale des Services Vétérinaires (DDETSPP) effectue, à l’improviste, des contrôles permettant de vérifier l’hygiène des lieux et le confort des animaux.
Tout professionnel (disposant d’un SIRET) hébergeant des chiens et / ou des chats doit avoir des infrastructures conformes aux exigences de l’arrêté du 3 avril 2014 et ses annexes. Il doit aussi se conformer aux exigences visées soit par le Règlement Sanitaire Départemental. Nous ferons une petite aparté dans un autre chapitre de cet article pour citer les plus réglementations les plus élémentaires.
Ainsi, grâce à ses diplômes et les lois en vigueur, en cas de problème, un professionnel est parfaitement à même de détecter un comportement inhabituel et de prendre les mesures nécessaires pour gérer un animal.
Le pensionneur saura, grâce à ses formations et ses observations, détecter immédiatement une situation inhabituelle. Inversement, il saura donner tous les soins et l’affection nécessaire à ses pensionnaires !
En outre, le gestionnaire d’une pension féline est tenu de tenir rigoureusement deux registres officiels : le livre des entrées et sorties et le livre de santé. Il note dans le premier l’identité des animaux gardés avec les dates d’arrivée et de départ, tandis que le second consigne tous les soins réalisés sur les animaux en pension.
Conformément aux dispositions spécifiques aux pensions ou gardes de chiens et chats (Arrêté du 03 avril 2014 du Code Rural), lors de l’accueil d’un animal dans une pension, le responsable conclut avec le propriétaire un contrat établi en double exemplaire où doivent figurer des informations bien précises relatives à tout contrat.
Donc, être gardien, pensionneur d’animaux ou petsitter, c’est un vrai métier qui requiert des bases solides, des connaissances précises et c’est surtout une société déclarée, gage de confiance.
Aller plus loin et s’instruire sur les normes
En France, on aime les normes. Beaucoup de normes ! On s’y perd souvent, on rebondit d’abrogé en abrogé, mais au final, ce sont elles qui participent au bien-être de l’animal dans le cas de la garde d’animaux.
Dans le cas d’une pension féline comme la nôtre, nous répondons aux quelques extraits suivants :
- à la Déclaration Universelle des Droits de l’Animal de 1978 sur le respect de l’éthique est des besoins fondamentaux des animaux
- à l’article 276-2 du Code Rural sur les installations soumises à des règles sanitaires pour la garde de chat […]
- à l’arrêté du 25 octobre 1982, qui définit l’obligation de maintenir les animaux en bon état de santé et d’entretien […], la tenue d’un registre d’entrée et de sortie, la tenue d’un registre sanitaire, l’établissement d’un règlement sanitaire réalisé en collaboration avec le vétérinaire sanitaire désigné, une à deux visites obligatoires par an du vétérinaire désigné, mise en place d’autocontrôles pour vérifier la conformités des installations et du fonctionnement de l’établissement.
- à l’article du 13 février 1987 de la Convention Européenne pour la protection des animaux de compagnie
- à l’arrêté du 30 juin 1992 relatif à l’identification obligatoire par tatouage ou puce des chats transitant dans les locaux
- annexe sur la visite annuelle du vétérinaire référant
- annexe sur les soin attentifs correspondants à leurs besoins physiologiques
- annexe sur l’hygiène quotidienne (lavage, désinfection, désodorisation, dératisation)
- annexe sur la mise à disposition de plateformes en hauteur et de griffoirs pour les chats
- annexe sur les locaux sanitaires séparés en cas d’animal malade ou blessé
- annexe sur la tenue du registre de santé pour chien et chat
- à l’arrêté du 03 avril 2014 fixant les règles sanitaires et de protection animales auxquelles doivent satisfaire liées aux animaux de compagnie d’espèces domestiques
- à l’arrêté du 25 novembre 2014 sur l’obtention d’une attestation de connaissance établie par l’autorité administrative et délivrée par un organisme habilité et à son renouvellement tous les 10 ans
- à la déclaration à la DDETSPP (service santé et protection animale) de notre activité de garde de chat
Cela fait beaucoup de textes de loi à lire, à relire, à surligner, à entrecroiser, mais au final, ce sont eux qui font évoluer la cause animale et assurent un meilleur encadrement pour la protection animale et les mesures élémentaires sanitaires.
Le statut de l’animal
N’oublions pas qu’il y a à peine plus de 400 ans, l’animal n’était considéré que comme une “machine” (dixit le philosophe Descartes) et c’est seulement depuis 2015 qu’un animal est reconnu dans le Code Civil comme “un être vivant doué de sensibilité« .
Le statut d’animal de compagnie est encore flou aux yeux de la loi, puisque les 3 codes qui régissent notre société (le Code Civil, le Code Rural et le Code Pénal) ne s’accordent pas sur cette même notion de statut.
Donc, une pension professionnelle s’engage et respecte différents codes et lois afin de répondre à des obligations. Ce qui ne sera pas forcément le cas pour un petsitter du dimanche…
Le statut de l’animal de compagnie et sa protection évolue d’année en année. Nous tenons des articles sur l’actualité, comme le certificat d’engagement ou le plan de lutte 2023 contre la maltraitance !
N’hésitez pas à les consulter pour approfondir vos connaissances ! =^..^=
Comment s’assurer que mon pensionneur ou petsitter est bien un professionnel ?
Premièrement, on se renseigne sur les “basiques” : numéro de SIRET valide, assurance RC professionnelle, contrat en bonne et due forme, et surtout n’hésitez pas à demander ou voir les diplômes, attestations ou formations en lien avec les animaux !
Rencontrez le gérant et visitez les locaux plusieurs fois en amont si nécessaire. La loi indique clairement qu’un animal confié est sous la responsabilité du gardien quoi qu’il arrive. Si aucune des cases n’est cochée, ne prenez pas le risque de confier votre animal. Nous le répétons, c’est un vrai métier ! Sans assurance professionnelle, si l’animal décède, s’échappe, se blesse ou blesse un tiers, vous ne serez pas couverts.
Enfin, consultez les avis sur internet ou sur les réseaux sociaux, vétérinaires, toiletteurs ou aux animaleries pour vous faire une idée précise de la personne à qui vous allez confier votre chat.
La pension, c’est bien, mais c’est cher !
Vous avez tout à fait raison, mettre son chat en pension, c’est un budget.
Avez-vous toutefois réfléchi à la qualité du cadre de vie d’une pension ?
Bien souvent, le tarif comprend la nourriture, la litière, mais aussi et surtout un protocole de ménage bien établi et vérifié par des vétérinaires, beaucoup d’observations et de soins pour que les pensionnaires évoluent dans des conditions sereines, la ventilation des locaux, un aménagement conçu et dédié au chat. Ces frais impactent donc le tarif journalier.
N’oublions pas qu’une pension c’est aussi une entreprise qui doit régler des charges et des frais inhérents à leur fonctionnement (eau, électricité, loyer ou crédit, etc.). Les frais kilométriques pour la visite à domicile sont à intégrer au budget.
Un tarif journalier dérisoire doit vous alerter.
Une pension, c’est être assuré que son animal est sous la vigilance entre 8 et 10h par jour par le professionnel. Un petsitter, c’est une à deux visites par jour à son domicile, de durées variables.
Quel est le risque de choisir un petsitter non déclaré et non formé ?
Une personne sans certificat, sans entreprise, sans assurance professionnelle et qui propose des services rémunérés de petsitting ou de pensionneur, c’est tout bonnement du travail dissimulé. L’exercice de cette activité sans être en possession de ce certificat expose à forte une amende.
Il est vrai que nous aimerions bien aider cette étudiante à arrondir ses fins de mois, même si nous ne doutons aucunement de son amour pour les animaux et son aptitude à s’en occuper.
Malheureusement, cette personne, souvent recrutée via des plateformes de mise en relation entre particuliers (Animaute, Holidog, Rover, etc.), ne respecte pas les obligations légales notamment pour les diplômes ou le CCAD.
C’est là partie nébuleuse de l’histoire.
En effet, les plateformes affirment sélectionner leur petsitter, mais sans vérifier leur référence, compétences ou attestations d’exercer avec les animaux de compagnie. C’est malheureusement un business rentable car les prestations sont plus “économiques”. Ce type de plateforme entretient un épais brouillard sur le recrutement de ses petsitters, laissant croire que tout le monde peut l’être.
Nous pouvons donc nous poser des questions sur la légitimité du travail des petsitters, exploités par les plateformes et ne leur assurant aucun suivi ni formation.
La rémunération de ces petsitters est bien souvent médiocre par rapport au bénéfice qu’engrange la plateforme. En cas de pépin, le petsitter est entièrement responsable. Juridiquement, il y a donc un vide que ce type de plateforme exploite.
De plus, un particulier proposant un service tarifé de garde de chat est donc en dehors du cadre légal et ne vous propose aucune garantie de compétence ou d’assurance. Très peu de recours s’offrent à vous en cas de souci, comme en cas de cambriolage, de perte de l’animal, de mauvais traitements, de son état de santé etc.
En effet, vous confiez vos clés et votre animal à un inconnu, sans contrat établi.
Bien que les plateformes exploitent encore les failles de la législation sur les certifications de ses petsitters, les professionnels de la garde d’animaux de compagnie se battent au quotidien pour régulariser et harmoniser cette situation.
Pour finir
L’expérience d’une pension ou d’un petsitter agréés est un moteur de confiance, c’est un vrai gage de qualité pour votre tranquillité et celle de votre animal. Vous ne laisseriez pas un amateur effectuer un chantier d’électricité dans votre maison ou laisser votre bébé à une assistante maternelle sans formation, alors pourquoi ne pas faire de même pour votre animal ?
N’hésitez pas à rencontrer votre futur pensionneur ou petsitter, à visiter son établissement, à discuter amplement avec lui. Une visite n’engage pas une réservation, mais elle vous permettra de vous faire une solide idée que la pension ou le petsitting, c’est aussi les futures vacances de votre chat et que vous pourrez prendre les vôtres avec la conscience sereine !
A la Pension Féline des Alpes, nous mettons tout en oeuvre pour que vos minets passent un séjour hors norme !
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